Doutes, songes et illusions... [Libre! deux personnes maxi' ^.^]

La cloche annonçant la fin des cours retentit. Les élèves semblaient soulagés, certains soupirèrent tandis que d'autres se hâtèrent de sortir d'ici. La plupart allaient ranger leurs affaires dans les casiers avant de ressortir... Enfin bref. Miya' se dépêcha, plusieurs livres dans les mains, et finit par sortir. Elle soupira, descendit doucement les escaliers pour arriver dans ce qui semblait être un jardin. Il faisait encore jour, et les rayons orangés du soleil la frappaient délicatement. Ses bouquins toujours dans les bras, plaqués contre elle, elle continua d'avancer, suivant le petit chemin entre les buissons et l'herbe verte.

Elle distingua un peu plus loin, un banc blanc derrière un grand arbre. Un sourire enfantin étira ses lèvres, et elle trottina en direction de sa petite "découverte". Elle s'y assit, en tailleur, les livres posés sur ses jambes. Elle les avait empruntés à la bibliothèque. Parmi ces livres, deux parlaient de "buveurs de sang" autrement appelés "vampires", un troisième de "loups-garous" et le dernier d'hybrides. Elle en ouvrit un premier, parlant de ces êtres décrits comme "monstrueux". Pour elle, ils n'étaient pas du tout semblables à des monstres... Ces légendes la fascinaient, et ce depuis toute petite... Même si ses parents lui répétaient que tout ça n'étaient que des abrutissements, des choses irréelles et sans intérêt. Bien sûr, irréel... Elle n'en doutait pas. Ces personnages n'étaient que de simples songes. Mais une partie d'elle doutait, cherchait, se demandait si il était possible qu'auparavant... Enfin, bref.

Tout ce temps à penser avait fait tomber le jour. La Lune était là, et il faudrait bientôt qu'elle rentre... Oh, et puis tant pis! Personne ne la chercherait. Miyato n'avait pas vraiment d'amis ici, et personne ne faisait attention à elle... Elle était juste "la petite maladroite". L'humaine sortit de ses pensées et de ses livres... Des êtres dit froids, cruels, sadiques, vils mais "terriblement séduisants"? En fait, pour ce dernier critère, cela variait... Ils étaient parfois décrits comme horriblement laids, ou au contraire magnifiques...

Elle ferma le livre, et un petit nuage de poussière se forma. Miya' éternua, et rit ensuite, comme une enfant. Puis, elle s'arrêta net. Quelqu'un venait, du moins elle croyait. Elle entendait des pas venir dans cette direction. Elle se leva, laissa les livres sur le banc et se colla au tronc comme pour se cacher, faisant dépasser sa tête maladroitement pour regarder qui arrivait...

Miyato attendit patiemment la réponse du jeune garçon. Elle était un peu gênée par sa précédente question, à laquelle il avait répondu comme si il était une sorte d’erreur de la nature. Elle fut choquée un instant, à cette idée. Il ne voyait pas. Et alors ? Miya’ ne comprenait pas. Il avait tout autant le droit de vivre, même aveugle… Du moins, c’est ce qu’elle en pensait. Naïve et trop gentille, certainement…

Mais revenons aux faits. Alors qu’elle s’apprêtait à entendre une réponse à sa question, une voix retentit. Une voix autre que celle de son camarade. Elle se retourna et sursauta légèrement, étonnée et confuse. Oups… Les règlements ! Ils venaient d’enfreindre les lois du lycée… Et le professeur d’éducation physique devait être venu pour le leur rappeler. La jeune fille s’apprêta à entendre des sanctions, et la voix étrangère devenir plus sévère. Mais au lieu de cela, l’adolescent à ses cotés pris la parole. Il semblait agressif et renfermé par ces propos. Miya’ eut l’impression qu’il dressait une barrière devant lui. Sa personnalité avait changé si rapidement.

- Et alors? Qu'est-ce que ça peut bien te faire qu'on essaie de passer une nuit à la pleine étoile, pour la première fois de ma vie, une personne m'acceptait et ce n'est surement pas toi qui va m'empêcher de savoir ce qu'est le ciel!

La première fois qu’une personne l’acceptait ? Il parlait d’elle.. ? La jeune femme ne put s’empêcher de le regarder avec un air étonné et les yeux pleins de questions. Elle le trouvait… Gentil ? En plus de cela, elle n’avait bizarrement plus peur des sanctions qu’elle encourait. Tout cela était futile, désormais. Elle se sentait… Protégée ?

Accompagnant ces paroles, il tendit sa main à Miyato, son air amical retrouvé. Elle l’écouta lui proposer de partir avant que le « prof’ de gym ne les mangent ». Un sourire amusé s’étira sur ses lèvres, et elle pris sa main sans hésiter, le suivant rapidement derrière les portes qui menaient aux dortoirs. Ils s’arrêtèrent là, et Miya’ le regarda à nouveau. Un sourire emplit de malice s’afficha sur son visage. Elle comprit vite ce qu’il avait derrière la tête, et son propre sourire s’agrandit. Elle chuchota…

_Tu comptes y retourner après, c’est ça ?

Elle regardait discrètement par la porte vitrée si leur Professeur arrivait, puis se rendit compte qu’elle n’avait toujours pas lâché sa main. Sa peau blanche était froide, presque glaciale. Mais cela ne dérangeait pas du tout Miya’. Elle se surprit à rougir, et plaqua sa deuxième main sur son visage. C’était stupide, vu qu’il ne pouvait pas le voir… Pourtant, ses joues étaient rouges dût au flux de sang qui était monté si vite… Elle les sentait même chauffer. Ahh, la timidité et la gêne la poursuivront toute sa vie ! M’enfin, qu’en était-il du Professeur de sport..?