Un nouveau départ [Libre 1 personne/premier arrivé premier servit]

L'aube n'était levée que depuis quelques longues heures maintenant et éclairait l'entière superficie de la ville d'Humanoria ainsi que ces alentours. Dans ces alentours, beaucoup d'arbres étaient présents pour former une dense végétation ou ne passaient que quelques routes par endroits. L'une de ces routes s'aventurait un bon petit moment entre les arbres bien garnis de feuilles qui parfois, se décrochaient gracieusement pour suivre le rythme du vent. Au bout de cette route moderne s'écoulant entre les maitres du monde végétal, un croisement menant à deux bâtiments immenses et pourtant adjacents, celui de gauche menant à un endroit fait par les hommes et pour les hommes du nom d'académie Hidaga, tandis que sur la droite, se trouvait le centre culturel et éducatif des monstres, l'académie Ryuuka. Aujourd'hui, c'est à la toute dernière que nous nous intéresseront. Dans cette école, les monstres se faisaient passer pour hommes à part entière et complétaient de part eux-même, et avec l'aide de quelques professeurs, les mêmes études que n'importe quel humain, tout en apprenant à se comporter comme eux pour se camoufler entièrement dans leur société sans risquer de mettre le plus grand secret de l'humanité à découvert. Cependant, même si tous ces bons petits infiltrés étaient bien différents des autres, il n'en restait pas moins qu'ils leur arrivaient de connaitre des problème très semblables aux nôtres. Surtout en ce qui concernait les problèmes de nivaux familiaux. Si certains avaient des problèmes à se faire comprendre de leur parents, à les respecter ou encore ne désiraient plus les voir, sa faisait au moins une chose de moins à se poser comme problème pour Aurel. Les parents de ce dernier étant déjà morts depuis bien des années maintenant.

Cependant, ce n'était pas cela qui venait mettre un certain niveau de contrariété sur le visage du jeune homme à la chevelure en bataille. Le jeune homme qui se promenait ayant un problème familial bien différent... En fait, il avait un frère jumeau qu'il n'avait pas revu depuis un bon moment maintenant, et la perspective que de passer une nouvelle année sans son sosie à ces côtés le laissait quelque peu bougon. Cela faisait maintenant deux ans que son grand-père avait eut la bonne idée que de les éloigner l'un de l'autre. Bien qu'il comprenait dans quel but le vieil homme avait fait cette tentative, il n'en restait pas moins que cela Aurel à cran et avait rendu ces relations avec Ryuuka Shippuu, très tendues. En fait, pour ne pas mentir, elles étaient carrément exécrables, Aurel refusant systématiquement de comprendre que son grand-père prolonge toujours plus la durée de cette séparation, même si au fond, il savait que c'était pour l'aider à développé un peu d'indépendance envers son autre moitié. Néanmoins, il préférait s'aveugler et s'obstiner plutôt que de chercher réellement à s'avancer. En réalité, la véritable raison aurait été qu'il n'arrivait tout simplement pas à bien concevoir un monde sans avoir son frère à ces côtés, l'un près de l'autre à la naissance, son esprit lui avait toujours fait croire que se serait semblable pour la mort.

Aujourd'hui était le jour de la rentrée pour tous les élèves de cette grande et majestueuse... quoi que non, l'école était bien plus au contraire dans un style soigné de japonais médiéval que dans le grand luxe... Les élèves ne tarderaient plus à arriver et, connaissant déjà le genre de discours que tiendrait son grand-père, il décida donc de s'en dispenser et de retourner à sa chambre où il ne serait probablement pas perturbé. Cette chambre, il l'avait toujours partagée avec son jumeau jusqu'à maintenant et avait systématiquement, fait envoyer tout autre personnes lui demandant pour s'installer là, dans les fossés avec un non catégorique et sans discussion. Cela faisait peut-être déjà deux ans que notre jeune clone n'était plus là mais tant pis, cet moitié de chambre appartenait à son frère et personne d'autres. Ce fut donc d'une noue lasse et molle qu'il se laissa tomber sur les draps du lit situé sur la droite de la pièce, juste sous une fenêtre, et commença à fermer les yeux, cherchant silencieusement le repos.

Tirant une valise de taille moyenne derrière lui, Vexink marchait dans ce paysage d'automne. La route était longée d'arbre au feuillage coloré animé par le vent du matin. L'air était encore frais bien que ça ne lui déplaisait pas. Devant lui commençait à se dessiner les contours de deux grandes bâtisses. Les contours d'une organisation qui semblait avoir ignoré son existence jusqu'à récemment. Il n’avait jamais été à l’école avant, ses parents s’étaient occupés de son éducation eux-mêmes. Du moins lors de leur vivant. Ça faisait donc cinq ans qu’il apprenait tout par lui-même mais à part pour les techniques de combat il avait quelque peu négligé les autres aspects.

Puis il avait reçu une lettre de l’institue qui se trouvait désormais devant lui, l’académie Ryuuka. On semblait avoir remarqué son existence ce qui n’était pas si étrange mais ce qui l’était est que c’était une école spécialisé pour les êtres qui se cachent parmi les humains. Peu importe, ça n’avait pas grande importance pour lui. Après le test d’admission qu’il avait suivit il semblerait qu’il était rendu au niveau secondaire, cela avait encore moins d’importance à ses yeux. En fait, peu de chose en avait. Il avançait donc, l’esprit ailleurs jusqu’à ce qu’il arrive sur place. Selon les papiers qui lui avaient été remis il devait aller voir la séance d’ouverture du directeur. On avait ignoré son existence pendant plusieurs années, il pouvait bien l’ignoré à son tour. Donc au lieu de se rendre au point de rendez-vous il se dirigea vers les dortoirs pour se choisir une chambre. Il tourna les pages jusqu’à celle qui parlait des dortoirs.

Comme il se souvenait avoir lu, c’était des chambres double et non-mixte. Une double mauvaise nouvelle. Non seulement il ne pouvait rester seul dans sa propre chambre mais il ne pouvait même pas la partager avec une fille. Il faudrait trouver quelqu’un qui ne l’embêterait pas en cherchant à tout lui faire découvrir ou du moins le laisse tranquille. Chose difficile à déterminer maintenant puisqu’il n’y avait personne, du moins presque. Sa valise roulait sur le sol alors qu’il cherchait une chambre qui lui conviendrait. Puis il remarqua une qui pourrait faire l’affaire. Elle semblait avoir qu’un seul occupant et il était en train de dormir, ou du moins en train de se reposer ça n’avait pas d’importance. Ce qui importait est qu’il semblait avoir aucun goût d’aller à la séance d’ouverture sans que ça ait l’air pour faire le trouble mais simplement par inertie. Satisfait de sa trouvaille, il entra dans la chambre en donnant quelques coups sur la porte au passage et dit simplement pendant qu’il entrait sans gêne :

-T’es réveillé?

Puis il attendit la réponse ou du moins l’absence de réponse en regardant plus attentivement de quoi la chambre avait l’air et cherchant où il allait mettre ses choses s’il n’obtenait aucune réponse.

Le temps passait lentement lorsque l'on ne faisait que voyager entre le monde de tous les jours et celui du sommeil. Un sommeil total donnant l'impression que le temps défilait à toute allure, le simple repos lui, nous laissait voir chaque instants s'écouler lentement... peut-être même plus lentement que lorsque l'on se trouve seulement éveillé. Normalement, Aurel n'était pas du genre à se plaindre ou a s'apitoyer sur son sort mais, il avait prit cette mauvaise habitude que de ronchonner sur tout et pour un rien depuis le départ de son clone de génétique. Si seulement leur parents n'étaient pas morts autrefois, cela aurait surement rendue les choses bien différentes de ce qu'elles sont actuellement... Probablement qu'Aurel et Auron aurait été un peu moins dépendants l'un de l'autre, d'un point de vue de soutiens psychologique, et alors, ils n'auraient jamais eut à traversés cette dure épreuve que cette séparation prolongée représentait. D'ailleurs, le fils, des deux défunts parents de leur petit couple de jumeau, se demandait si son frère s'ennuyait autant de lui que sa propre personne s'ennuyait de celui qui avait été là depuis ces tous débuts. Bien sûr, ce n'était pas de l'amour dans le sens d'amoureux qui le faisait souffrir dans cet histoire mais simplement que, l'absence de son frère lui causait un vide étrange... Comme si le jeune étudiant actuellement allongé ne se sentait plus que l'ombre de lui-même sans son clone physique à ces côtés... Comme si une partie de son être était absente de son corps. C'était inévitable, leur vies avaient toujours été reliées de manières continues... du premier instant en ce monde jusqu'à ce que grand-père Shippuu ne vienne mettre son grain de sel dans l'histoire. De plus, Aurel ayant toujours été plus possessif que son frère qui se montrait souvent un peu plus concilient que lui, cela venait donc taper directement dans le côté orgueilleux du jeune rouquin.

Mais alors que notre solitaire renforcé faisait mijoter ces rages diverses de l'intérieur tout en tentant de les apaiser un tant soi peu, une voie vint briser le silence qui aurait du se poursuivre pourtant encore un bon moment dans les couloirs. Mais, même pour les couloirs, cette voix semblait trop proche pour être seulement dans le couloir et, au vu de la question, il semblerait que sa serait à lui que l'on s'adressait. Ouvrant alors doucement ces paupières pour révéler ces deux yeux colorés d'une teinte dorée, les cheveux en bataille comme toujours. Notre jeune petit-fils de directeur, passant incognito grâce au nom de famille de sa mère. Au début, c'était un air plutôt calme et lasse qui se dessinait sur son visage mais ces traits ne tardèrent pas à laisser paraitre un certain niveau de contrariété. Son visage se durcit dans une expression, pas menaçante mais loin d'être invitante lorsque l'invité entra dans sa chambre avec ces effets personnels... D'une voix peu cordiale, le jeune homme dit :

-Non, je ne dormais pas. Et toi, tu es qui? Qu'est-ce que tu t'apprête à faire là? Cette chambre est déjà occupée.

Bien sûr, la commode et autres espaces de rangements destinée à la seconde personne de la pièce étaient totalement vide... Son frère n'étant pas là cet année non plus, Aurel gardait le tout comme s'il y était toujours. Peut-être même un peu trop férocement puisque, par le fait même, il empêchait de voir les attentes de son tuteur se réaliser, soit, le voir fraterniser un peu avec autres personnes que son frère.

Comme il avait pensé avoir vu de l’extérieur, il n’y avait qu’une seule personne qui vivait dans cette chambre, son unique occupant étendu sur le lit à côté en train de dormir. Non, en fait il semblait réveillé, marchant simplement au ralentit alors que ses yeux s’ouvrait lentement ce qui lui donna le temps de pouvoir mieux voir de quoi il avait l’air. Ses cheveux étaient complètement dépeigné ce qui semblait indiquer qu’il dormait depuis longtemps. Probablement qu’il ne s’était simplement pas donné la peine de se lever ce matin pour aller à la cérémonie d’entrée. Autre fait facile à remarquer est leur couleur roux assez prononcé mais ce n’était qu’un détail comme les autres, la couleur de ses cheveux étant bien plus étrange que la sienne. Autre détail particulier était la couleur de ses yeux qui semblait se situé entre le jaune et le doré.

Il n’eut pas le temps de poursuivre son observation car le sommeil semblait avoir quitté son visage pour celui de quelqu’un qu’on vient de déranger au mauvais moment puis il poursuivit en lui disant d’une voix apathique qu’il n’était pas en train de dormir mais plutôt au repos comme il l’avait pensé en le regardant. Puis il lui dit que la chambre était déjà occupée. Par qui, un fantôme? Il suffisait d’y jeter un coup d’œil pour voir qu’il était le seul à y résider. Peut-être qu’il avait déjà quelqu’un en tête pour prendre la place mais il avait dit qu’elle était occupé, pas réservé. Donc lui non plus ne voulait pas être dérangé mais le problème, du moins pour lui, c’était qu’il correspondait à ce qu’il cherchait comme partenaire de chambre, quelqu’un qui allait le laisser tranquille. Donc faisant fit de ce qu’il venait de lui dire il mit sa valise au pied du lit et s’installa sur celui-ci et regarda ensuite celui qu’il dérangeait et lui dit :

-De ce que je vois la chambre est en effet occupé mais uniquement par toi. Et je ne sais pas si tu es au courant mais on est jumelé deux-à-deux dans ceux-ci et ça me tente pas d’en cherche une autre vide alors si tu n’es pas content tu peux aller en prendre une autre moi je reste.

Restait à voir maintenant sa réaction. De ce qu’il en avait vu jusqu’à maintenant il ne ferait surement rien à part protester verbalement ce qui ne le ferait pas changer d’idée. Mais avant qu’il ne puisse ne lui donner une réponse il lui posa une question :

-Et au fait est-ce que la cérémonie est longue? Ça avait l’air ennuyant sur les papiers que j’ai reçut et je ne veux pas y retourner avant qu’elle finisse.

Mais cet individu ne comprenait-il donc rien à rien. S'installer ici ne lui servait aucunement puisque son frère reviendrait peut-être bien d'ici quelques jours et alors, il lui faudrait changer de logis de toutes manières. Se n'était pas une question de j'apprécie ou pas l'autre personne mais plutôt, une question de confiance envers son autre moitié dont il n'était même pas sûr de la location en ce moment même. De plus, cet individu, commençait franchement à lui tomber sur les nerfs à faire comme s'il pouvait tout savoir, même s'il avait raison jusqu'à maintenant mais sa, Aurel ne l'avouerait probablement jamais. Hé puis, quel effronterie! Il l'envoyait carrément bouler en lui disant que s'il n'était pas content, il n'avait qu'à changer de chambre. Hé ho c'était qui le premier arrivé ici hein? Il n'y avait pas plus son nom de réservé à cette place que qui que se soit d'autre que son frère. De plus, au contraire de cet enquiquineur, Aurel était déjà installer ici depuis longtemps, et l'envoyer valser ainsi n'était certainement pas la bonne solution pour trouver un terrain d'entente. Se faisant violence, le jeune homme-dragon, dissimulée sous sa forme humaine, se leva d'un seul bon, mais avant que la moindre action n'est pu être posée, son compagnon forcé lui demanda si la cérémonie d'accueil des nouveaux élèves étaient longues car il n'était franchement pas motivé à s'y présenter. La belle affaire, il y en avait pour encore facilement une heure avant que sa se termine, d'un voix sec et irrité, le rouquin répondit:

-Oui, y en a encore pour longtemps, combien? J'en sais rien et je ne m'en préoccupe pas plus que sa. Mais je peux te dire une chose, c'est pas tes façons qui me donnent envie de voir aménager ici!

Suite à ces paroles quelques peu brutales, seule la queue du jeune homme trahit sa semi-métamorphose en sa forme d'origine. Cette même queue, longue et dotée de la faculté de se saisir des objets, s'en prit à la valise qui se tenait au pied du lit de la personne non désirée puis, l'envoya valser dans le couloir sans plus de façons avant de disparaitre pour de nouveau laisser place à un humain complet. Dans ces yeux régnaient une certaine rancoeur, cela aurait pu être moins grave si cet individu ne c'était pas dit être chez lui alors qu'il y était arrivé en second. D'une voix tranchante et ne cachant pas le moindrement son agacement, il dit:

-Les petits opportunistes qui se croient tout permis, je n'en veut pas dans cette chambre, je suis ici depuis plusieurs années, j'ai toujours partager, cette chambre avec mon frère et ce n'est pas le premier arrivé qui va nous rafler sa. Je suis déjà complètement installé, mes choses sont déjà rangées et se second lit ne peut t'être attribué. Mon frère sera le seul à y roupiller donc, rien ne sert de t'y installer car tu en seras aussitôt délogé. Tu n'as pas encore défait ta valise toi alors, c'est bien plus simple pour toi de changer d'endroit que moi et mon frère. De plus, je ne vois pas en quoi j'aurais envie de partager une pièce avec quelqu'un qui n'est pas foutu de comprendre que nous étions les premiers arrivés et donc premiers servit. Maintenant du ballet, je n'ai pas du tout envie de me prendre la tête avec toi maintenant. J'ai bien d'autres problèmes sur le dos sans avoir besoin d'un casse-pieds en plus. Ta valise à prit une voie de sortie alors, suis la donc! Mon frère ne devrait plus tarder maintenant, dans quelques jours au plus tard. Sa ne te servira pas de t'installer ici si c'est pour quitter quelques jours après je me trompe?

Hé si, bien qu'il soit d'une nature généralement plus pacifiste, Aurel avait tout de même fait preuve de beaucoup d'agressivité. Ces nerfs étant de plus en plus à vifs à chaque années qui s'écoulaient sans que son jumeau ne le rejoigne. Chaque début d'années, il se berçait d'illusions dans lesquels il voyait son autre moitié revenir et leur jeux innocents reprendre mais, à chaque nouvelles déceptions, le coeur d'Aurel devenait de plus en plus sombre. L'obscurité envahissant toujours de plus en plus son âme blessée et abandonnée. Ayant toujours été plus dépendant et possessif que son sosie, il ne s'en tirait donc que plus mal que lui dans ce jeu des séparations. La seule chose notable au cours de son discours enragé fut que plus il parlait plus le ton s'adoucissait, devenant de plus en plus calme... semblant se rendre compte peu à peu de sa sottise et de son manque de patience. Par la suite, il avait gardé un air renfrogné pendant quelques instants puis, semblant devenir un peu plus honteux avec le temps. Il calma finalement sa respiration pour dire à celui qu'il venait de brusques, sans toutefois le regarder:

-Désolé pour mon comportement... je suis un peu à cran ces derniers temps. C'est pas ma journée. Mais bon, j'espère que tu as comprit la situation et donc l'impossibilité que de te trouver ici.

Il avait d’abords pensé qu’il avait affaire à un paresseux au lieu d’un rebelle mais avec l’attitude qu’il semblait maintenant avoir sa présomption était fausse. Quoi que peut-être pas, surement qu’il ne prenait simplement pas bien le fait d’être provoqué car son comportement n’avait pas grand-chose de rebelle. Ou peut-être attendait-il simplement d’être justement provoquer avant de faire quoi que ce soit? Donc la cérémonie pourrait aussi bien être fini que durant encore des heures. Pas grave, il n’avait qu’à attendre que les nouveaux élèves envahissent les dortoirs. Il ignora le reste de ses paroles car il y avait quelque chose de bien plus intéressant qui se produisait. Une queue fit son apparition pour expulser sa valise au loin dans le couloir avant de disparaître aussi rapidement qu’elle était apparue. À sa déception, à cause du cours temps qu’elle était apparue et de sa vitesse il n’avait pas pu identifier celle-ci mais cela lui confirmait ce qu’il s’avait déjà : il était dans une école de monstres.

Puis l’autre poursuivit son geste par un long monologue sur pourquoi il ne l’aimait pas et qu’il ne pouvait pas rester. Il ne porta qu’une attention minible à ce qu’il disait, le ton de ses paroles en disait bien plus sur ses intentions que ses paroles. Il avait commencé frustrer pour s’adoucir au fil de sa tirade. Donc il était frustré par quelque chose d’autre que lui et il l’a exprimé en s’attaquant à lui mais étant pas la cause de son mal il s’était calmé par lui-même. Puis il ne dit rien quelques instant pour se calmer et poursuivit en pensant à ce qu’il disait alors il l’écouta plus attentivement cette fois-ci. Il s’était calmé mais n’avait pas changé d’idée. Quelqu’un d’aussi têtu était trop compliquer à gérer à son goût. Mais malgré cela il y avait de nombreuses failles dans son résonnement qu’il ne semblait pas voir lui-même.

Sans rien dire il se leva du lit du frère fantôme et fit quelque pas vers la porte et s’immobilisa, faisant dos à l’autre. Certes il l’avait violement provoquer mais ça n’avait pas d’importance car il n’allait pas répondre à une provocation aussi faible. Peut-être que lui mettre la vérité devant ses yeux changerait son jugement puisqu’il avait semblé plus rationnel à la fin de son discours, ça ou il allait avoir une nouvelle monté de colère qui lui dévoilerait peut-être sa vrai forme. Ses cheveux s’assombrirent rapidement, passant de mauve à un bleu très foncé en quelques secondes puis il lui dit sans lui faire face avec un ton neutre :

-La prochaine fois que tu veux faire partir quelqu’un tu devrais prendre une autre approche. Un, tu n’as pas toujours partagé cette chambre avec ton frère. Si c’était le cas il y serait déjà en ce moment puisque tu ne change pas de chambre d’années en années. Deux, si ton frère devrait arriver ce serait aujourd’hui et non dans quelques jours puisque c’est aujourd’hui la rentrée. Trois, l’agression physique, même si ce n’est pas contre la personne directement risque d’avantage de le provoquer que le faire partir. Et quatre, même si tu réussis à faire partir tout le monde tu vas être jumelé de force avec quelqu’un d’autre tôt ou tard.

Puis ses cheveux reprirent leur couleur normal et il resta sans rien dire quelques instants pour voir s’il n’avait pas oublié un détail. Puis il jeta un coup d’œil derrière-lui et poursuivit avec une voix plus compréhensive cette fois-ci :

-Donc t’as le choix, soit tu continue de repousser tout le monde jusqu’à ce qu’on te force à te jumeler ou tu me laisses m’installer tranquille dans ta chambre. Et puis, je n’ai pas grand chose en ce moment alors que je m’installe ou non je peux partir facilement changer de place si ton frère fini vraiment par arriver ce dont j’ai l’impression tu ne crois pas toi-même malgré le fait que tu t’entêtes à le croire. Si mon offre ne t’intéresse pas tu n’as qu’à fermer la porte pendant que je pars chercher la valise que tu as envoyé valser.

Puis il recommença à marcher pour sortir de la chambre et se rendit jusqu’à sa valise. Elle était intacte malgré le fait qu’elle venait d’être balancer mais ce qui le surprit d’avantage était la distance à laquelle elle se trouvait. Il possédait donc une force plus grande que ce que semblait indiquer son apparence. Il autre question lui vient en tête, pourquoi il n’était pas simplement partit sans rien dire? Parce qu’il était intéressant. Il n’était pas qu’un simple rebelle qui agissait pour attirer l’attention ni un paresseux qui ne voulait rien faire. Il attendit donc quelque moment en faisant semblant de vérifier sa valise et se releva en regardant derrière-lui pour voir si la porte était encore ouverte ou s’il l’avait fermé.

Une chose était maintenant difficile à avaler pour ce cher et orgueilleux Aurel. Car, bien que la leçon de morale fait par son interlocuteur, lors de sa première prise de parole suite à la brutalité du jeune homme-dragon, avait été douce, cela restait néanmoins un moment où Aurel était prit en défaut. Dieu seul sait à quel point ce rouquin détestait lorsque c'était les autres qui avaient raison et lui tort. Bien que certains points de l'argumentation de cet homme clochait certes, notamment au niveau de l'emplacement des objets dans les commodes puisqu'il fallait les vider à chaque fin d'année mais... Il était vrai que le taux de chance que son bien aimé frère ne se présente cette année n'était pas réellement plus élevé que les précédentes. Car, si Aurel ne supportait pas cette séparation, sa seconde part elle, si accoutumait plutôt bien, même si c'était loin d'être facile pour l'autre non plus. Hé puis, cet individu marquait au moins un point sur une chose... Si ce n'était pas lui qui le rejoignait en chambre et que son frère ne revenait pas, après deux années où il avait réussit à tenir tous les autres éloignés, il serait probablement jumelé de force de toute façon... Mais bon, est-ce qu'il pouvait tomber sur pire que ce faiseur de moral? Après tout, il pouvait bien tomber sur quelqu'un de plus agréable à côtoyer vu leur mauvaise base mais... ne risquait-il pas juste de tomber sur peut-être même pire que cet enquiquineur de première? Rahhh... ce n'était pas chose facile que de prendre une telle décision... Après tout, il était habitué d'être seul maintenant et puis, la compagnie... se ne serait certainement pas sa qui lui ferait oublier l'existence de son jumeau... Son être était partagé entre deux solutions plutôt inconvenantes alors que prendre? Lorsque l'individu en question sortit de la chambre pour aller chercher ces biens. L'envie prit fortement que de claquer la porte derrière lui. Cependant, une chose lui passa à l'esprit.

*Il a bien raison sur un point mais, il a aussi un autre avantage intéressant comparativement à un locataire hasardeux. Ses paroles ont clairement affirmées qu'il était prêt à quitter les lieux si la personne que j'attends revient, et sa ne serait tarder de le re-déménager puisqu'il ne possède que peu de biens matériels. Le prix à payer sera surement de quelques leçons de savoir vivre encore mais bon, je peux bien m'y faire temporairement... Je n'aime pas qu'il parle de moi comme s'il me connaissait aussi bien que le fond de sa poche... Que sait-il de moi, de nous et de notre situation!?! Mais bon, on ne peut pas en vouloir à un acteur de jouer avec des mots dont il ne connait probablement pas le sens. Soit, je peux bien m'essayer, mais hors de question de fraterniser plus qu'il ne faut. Il y a déjà assez de monstres ici sans que j'ai besoin d'apprendre à les reconnaitre.*

Sur ces dernières pensées, il laissa la porte ouverte... s'allongeant à plat ventre sur son lit pour regarder à la fenêtre donnant à l'extérieur. Ainsi, il éviterait de trop être tenter de fixer la chevelure aux couleurs changeantes de son "colocataire" et puis, surtout, sa l'empêcherait de le revoir lui directement... Pour pouvoir éviter une autre bouffée de rage s'il utilisait encore sa supériorité à deux balles dont il semblait faire preuve parfois. Mine de rien, c'était tout de même la première fois qu'on réussissait à faire enrager la tignasse rousse aussi vite.

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